AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où ...
Voir le deal

Partagez

jtrouverai un titre le moment venu mais jvoulais poster

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Cal Oshun
Cal Oshun
Messages : 12
Date d'inscription : 17/06/2018

jtrouverai un titre le moment venu mais jvoulais poster Vide
MessageSujet: jtrouverai un titre le moment venu mais jvoulais poster jtrouverai un titre le moment venu mais jvoulais poster EmptyMer 18 Juil - 22:29

cal oshun
they say time heals all wounds, but i don't think that's true. i think time only makes you get used to the wound. it just makes you live in a world where the reality of you broken heart becomes a moment in history. it just takes away the pain you feel so vividly day by day. but time doesn't take away the pain in your bones, it never leaves. and just like a scar on your body, you can't feel it anymore, but you definitely can see the change it has brought to your soul. (s.y.)
prénom, nom ‹ un nom qui n'est plus à faire depuis longtemps, qui s'est élevé lors de la grande guerre qui a ébranlé leur destin. oshun, les grands gagnants, voilà ce qu'ils étaient, jusqu'à ce que les enfers ne viennent réclamer leur dû. leur nom ne brille plus avec autant de prestige, désormais, et il s'en veut pour ça. car les oshun ne sont plus tout puissants, qu'ils sont les monarques d'une nation affaiblie, d'une nation frappée en plein cœur. et cal, nommé ainsi dans l'espoir que son prénom entrerait dans l'histoire, l'a bel et bien marqué, mais pas comme il l'aurait souhaité. cal oshun, premier de son nom, empereur de sa propre chute. âge ‹ trente ans, une nouvelle décennie qui l'attend, qui amène avec elle, il l'espère, des jours moins sombres. date et lieu de naissance ‹ un cinq août, sous le soleil brûlant de launondie qui se reflétait sur les flammes de métal du palais royal. un jour qui a marqué la venue au monde des aînés de la dynastie oshun. isaure et cal, les jumeaux solaires. leurs destins étaient entremêlés dès leur naissance, bien plus qu'ils auraient pu le deviner. statut matrimonial ‹ marié à celle qu'il a connu alors qu'il n'était qu'un adolescent, à celle qui est désormais devenue sa reine et sa meilleure alliée, qui deviendra un jour la mère de ses enfants. il a épousé alaia depuis plusieurs mois désormais, créant ainsi une nouvelle alliance entre leurs deux familles. oshun et khodja, khodja et oshun, liés par cette union et par les enfants qui en naîtront un jour. la présence d'alaia à ses côtés est une force, que cal n'oserait sous-estimer. les erreurs de son premier mariage lui ont servi de leçon. sang ‹ on dit que leur sang est bleu, symbole d'une royauté à laquelle lui et sa famille appartiennent depuis des décennies. pourtant, ce même sang a coulé bien trop de fois pour qu'il en ignore la vraie couleur. un carmin intense, qui le hante encore la nuit. métier ‹ roi de flamaerin, roi d'une nation qui refuse de courber l'échine sous la menace ennemie, malgré les traumatismes, malgré les blessures. il a été prince héritier, autrefois, puis empereur. cette époque lui semble bien lointaine, désormais. son attention n'est plus que concentrée sur sa nation, il s'efforce d'être le roi dont son peuple a besoin. maître de ‹ privilégié de par son rang, de par son titre, il a hérité du meilleur mêlé de sa promotion, à l'époque. naos jagger, un bleu qui a passé dix ans de sa vie auprès de lui. dix années qui n'ont jamais réussi à faire émerger une amitié entre eux. trop différents, aux idées trop opposées, venant de deux mondes qui ne pouvaient que se heurter. leur duo a volé en éclats lorsque le virus est apparu. des adieux en demi-teinte, partagés entre la haine et l'amertume. puis naos a perdu la vie dans l'attaque de launondie, en mai.  et désormais, plus rien ne semble rattacher cal à cette époque révolue. élément ou don ‹ les flammes qui dansent au creux de ses paumes, les cendres qui s'attardent comme un souvenir amer de ce qui a un jour été, mais qui n'est plus, détruit par la puissance dévastatrice de cet élément imprévisible. le feu est un élément dangereux, que cal est heureux de posséder et maîtriser. suite au virus qui a affecté leur pouvoir, cal s'est en plus de ça retrouvé béni, gracié par les dieux d'un nouveau don, celui de produire des éclairs. le feu et les éclairs s'entremêlent désormais dans une danse dangereuse, que le roi s'efforce d'apprendre à maîtriser, jour après jour. allégeance ‹ pour lui, il n'y a que sa famille. son allégeance, elle revient aux siens, aux oshun, à leur dynastie, à leur héritage, qu'il souhaite porter loin. en tant que roi, sa responsabilité va aussi à sa nation, dont il a les meilleurs intérêts en tête. son coeur, quant à lui, le conjure de rester fidèle à l'homme qu'il aime, de le soutenir, à tord ou à raison. compétences ‹ combat (0/200), stratégie (0/200), social (0/200), survie (0/200), discretion (0/200). localisation actuelle ‹ dragondale, nouvelle capitale depuis la prise et la destruction de launondie. il a du mal à s'y faire, cal, malgré la beauté de cette ville. avatar et crédits ‹ max irons + ice and fire.
sun ‹ elle était tout. la sœur, la moitié d'âme, l'amie, l'ennemie, l'alliée. elle était le soleil, lorsque lui était la lune. ils auraient dû savoir, que deux astres ne pouvaient cohabiter dans le même ciel. isaure. il a gravité pendant tant d'années autour d'elle, cal, l'aurait suivi jusqu'au bout du monde, à l'époque. jusqu'à ce qu'elle ne disparaisse, et qu'il ne fasse rien pour tenter de contrer la sentence de leur mère. il l'a laissé partir avec une partie de lui-même, et s'en est voulu pour ça. huit années gâchées, passées à ignorer la désagréable vérité, passées à devenir quelqu'un d'autre. puis des retrouvailles aux accents d'amertume, une haine et une colère que personne ne tentait vraiment de dissimuler. des excuses, des explications, des mots lourds de sens échangés. ça aurait pu être à nouveau quelque chose de beau, quelque chose de fort. c'était en voie de le devenir, les astres à nouveau réunis face à l'adversité. tout ce qui leur a manqué, c'était le temps. trop de temps passé à se haïr, trop peu pour recoller les morceaux d'une relation brisée. elle a expiré son dernier souffle entre ses bras, isaure, et ça, cal ne l'oubliera jamais. il n'oubliera jamais la dernière étincelle de vie qui s'est échappée du regard de sa sœur, de la tâche carmin qui semblait ne jamais cesser de s'agrandir sur le tissu de sa robe, du sacrifice qu'elle a fait en tentant de sauver sa vie. il n'a pas mérité ça, cal. il n'aurait jamais pensé que leurs vies étaient liées de cette façon. il y a tant de choses qu'il aurait aimé lui dire avant qu'elle ne parte. tant de mots qu'il aurait aimé être capable de prononcer, sans la fierté et l’ego pour servir de censure. mais il ne pourra jamais les lui dire. car le soleil est mort, et que la nuit semble désormais s'étendre à l'infini face à lui. her ‹ construit sur le même modèle, c'est comme elle, qu'il aurait dû devenir. impitoyable, intransigeant, cruel, égoïste. c'est ce qu'il a cru être, pendant plusieurs années. mais sa véritable nature a fini par le rattraper, tôt ou tard. elle a été déçue, camilla, du fils qu'elle avait élevé, et qui n'a jamais été suffisamment à la hauteur à son goût. trop de choses en lui lui rappelait ce mari qu'elle a évincé du tableau dès que l'occasion s'est présentée. trop faible, trop loin de cette image qu'elle avait construit de toute pièce. il serait leur perte, elle en était certaine. rien n'a jamais été entre camilla et cal. il n'y a jamais eu l'amour que l'on s'attend à trouver entre une mère et son fils. elle n'a jamais rien eu d'une mère, pour cal. elle n'a jamais été que cette ombre menaçante qui planait au-dessus de sa tête, ce bourreau qui ferait de sa vie un enfer. il a longtemps essayé de reproduire son modèle, cal. d'être ce monarque froid et sans cœur, de se blinder autant qu'elle l'avait fait pour n'offrir aucune faille au monde, aucune faiblesse. mais il a compris que c'est ça, qui a mené sa mère à sa perte. il a appris des erreurs qu'elle a commises, et qu'il a parfois répété lui-aussi. il sait, au fond, qu'elle n'était pas totalement dans le faux, qu'elle avait raison sur beaucoup de choses même. mais il ne veut pas être comme elle, diriger comme elle l'a fait. ce n'est pas la haine ni la peur qu'il cherche à inspirer. ce n'est pas comme ça qu'il a envie qu'on se souvienne de lui.  us ‹ il n'y a longtemps eu qu'un lui, puis il y a eu un eux. un nous. il n'a longtemps eu que son propre intérêt en tête, cal. une manière de se protéger du monde, de se protéger des sentiments et des émotions qu'il voyait comme une faiblesse, à l'époque. wanda, maven, sa famille, il s'est tenu éloigné d'eux pendant des années. de la peur, de la haine, c'était ce qu'il inspirait, et il s'en délectait, d'une certaine façon. ça a été ça, son quotidien, pendant presque dix ans. avancer seul. puis il a fini par s'épuiser, son armure à s'effriter. il a fini par les retrouver, maven, wanda. ensemble, ils ont tenté d'oublier les années passées à s'observer de loin, à se lancer des phrases assassines, des sourires hypocrites. ensemble, ils ont tenté d'effacer le passé, de construire un nouveau futur. désormais, cal a besoin d'eux pour avancer. besoin de cette fratrie détruire puis reconstruite, de ces membres brisés par la vie. ils ont tous perdu de leur superbe au cours des derniers mois, des dernières années. le sort ne les a pas épargné. et c'est bien ça, qui les a poussé les uns vers les autres. cette même peine, cette même douleur, ces âmes meurtries.  lover ‹ il n'aurait jamais pensé pouvoir aimer avec une telle force, avec une telle intensité. le type d'histoire d'amour qui n'existe que dans les chansons, qui relève plus du mythe que de la réalité. pourtant, jour après jour, son cœur se consume de cet amour destructeur, qui brûle avec trop d'intensité. il était déjà perdu lorsque leurs regards se sont liés pour la première fois il y a quelques années de ça. ça n'était rien, à l'époque, rien d'autre qu'un coup d’œil échangé entre deux hommes qui allaient être amenés à travailler ensemble. ça semblait dérisoire, sans importance. jusqu'à ce que ce regard ne mène à un baiser, que ce baiser ne mène à une relation, que cette relation ne mène à de l'amour. adonis a tout changé en s'imposant dans sa vie. ses convictions, sa personne, même. il n'est plus le même, cal, et ne le sera plus jamais. on ne peut pas oublier un tel amour. il y aura toujours un avant, et un après. cal s'est longtemps battu contre ses propres sentiments, refusant de les reconnaître, de peur de les voir prendre encore plus d'importance s'il le faisait. il s'est battu contre lui-même, contre son instinct, contre adonis. ils se sont déchirés, ils se sont détestés. ça aurait dû mettre un terme à leur histoire, mais s'était sans compter la force de leurs sentiments. cal sait qu'il n'aimera jamais quelqu'un d'autre comme il peut aimer adonis. c'est bien plus fort que de l'amour, c'est bien au-delà de ça. c'est fascinant, délicieux, destructeur, enivrant, dangereux. cal et adonis, c'est une histoire inscrite dans les étoiles. c'est une histoire qui côtoie l'infini, et qui ne cessera jamais, pas même après leur mort. failure ‹ il a échoué à bien des choses au cours des derniers mois, cal. il a bien des choses qui lui laissent un goût amer en bouche, et pour lesquels il ne peut s'en prendre qu'à lui-même. l'empire n'est plus, saeko a été assassinée, isalis a perdu la vie, isaure s'est sacrifiée pour lui, launondie est tombée aux mains de barbare, les émeutes font toujours rage dans le royaume, la nation est toujours divisée. il n'est pas le roi qu'il aurait aimé être, cal. et rien ne réussit à masquer ce sentiment qui refuse de le quitter depuis cette nuit, et même avant déjà. la désagréable impression d'avoir échoué. d'avoir échoué à protéger ses sœurs, à protéger sa fille, à protéger son peuple, à conserver leur ville et repousser les envahisseurs. d'avoir échoué à être le roi dont leur nation a désespérément besoin, tout simplement. pourtant, il sait qu'il ne peut pas abandonner. pas aujourd'hui, pas demain, jamais. car il y a bien trop d'enjeux, et qu'il refuse de leur donner ce qu'ils veulent, de courber l'échine. il a déjà perdu beaucoup trop depuis ces derniers mois. et ça doit s'arrêter, désormais. ça doit s'arrêter. past ‹ il se demande parfois comment les choses auraient évolué s'il n'avait pas pris les mêmes décisions. s'il était toujours marié à saeko, s'il avait été là pour la naissance de leur fille. cette période de sa vie lui semble si lointaine, et pourtant, tout ça est arrivé il y a seulement quelques mois. il y pense toujours beaucoup, même alors que tout ce qui le liait à cette époque a disparu, ou presque. saeko et isalis ne sont plus, et cal sait qu'il est en partie responsable de ça. que c'est sa faute, qu'il aurait dû être un roi, un mari, un père différent. il n'est pas certain qu'il existait une bonne ou une mauvaise décision à l'époque. simplement une décision, et les conséquences qui s'y apparentaient. des conséquences auxquelles il a accepté de faire face, mais qui n'en font pas moins mal pour autant. saeko était une femme qu'il n'a pas traité comme il aurait dû le faire. une femme forte, qui aurait probablement pu être l'une de ses meilleures forces. isalis aurait dû devenir son héritière, aurait dû profiter de toute la protection qui se serait apparentée à son titre. leurs morts ont laissé un arrière goût amer dans la bouche de cal, de la peine et une colère qu'il a appris à maîtriser, à force. il sait que certaines choses auraient dû être gérées différemment. mais il sait aussi que c'est désormais trop tard pour les regrets. il ne peut pas changer le passé, mais il peut encore changer le futur. future ‹ alaia, elle a été son passé, elle est désormais son futur. un futur qu'ils vont bâtir ensemble, à bout de bras. en l'épousant il y a quelques mois, elle est devenue sa femme, sa reine, et la mère de ses enfants. premier enfant qui devrait naître au cours du mois de décembre. mais elle n'est pas que ça, alaia, elle est bien plus que ça. il a appris de ses erreurs, cal, et a bien l'intention de s'appuyer sur elle pour soulager le poids de la couronne. ils sont ensemble dans cette histoire, deux face au monde, face à leur peuple. deux à imaginer un avenir plus radieux pour leur nation, pour leur famille. deux à se soutenir, à s'entraider, à se relever lorsque l'un ou l'autre chute. un ou plusieurs mots ici ‹ anecdote correspondante un ou plusieurs mots ici ‹ anecdote correspondante un ou plusieurs mots ici ‹ anecdote correspondante

‹ Décrivez quelle est la position de votre personnage vis-à-vis de la situation politique actuelle. (purge, fin de la guerre entre nations)
il pris part à tout ça, cal. aux grandes décisions qui ont ébranlé leur monde au cours des derniers mois. il a été de ceux qui ont tenu les ficelles, qui ont fait ou défait des rois et des reines, qui ont gagné ou perdu des guerres. l'amertume de la perte de l'empire s'est peu à peu effacée. elle ne disparaîtra jamais totalement, mais il a réussi à la mettre de côté pour se concentrer sur la nation du feu. car la fin de l'empire a amené avec elle une certaine paix, dont flamaerin profitait un peu plus que les autres nations. jusqu'à ce que l'armée de pollux ne vienne mettre à feu et à sang leur précieuse capitale, jusqu'à ce qu'ils ne viennent semer la mort dans les rues de launondie. et désormais, c'est encore la question des sangs qui pose problème, les mutants qui font entendre leurs voix. cal est partagé. il n'a jamais souhaité la mort des mutants, n'a jamais encouragé la purge, mais ne l'a pas non plus découragé en ne se positionnant pas contre la religion des sept. cette religion est la sienne, est celle qui a toujours été liée au règne de sa famille. cependant, désormais, il sait qu'il se doit de faire quelque chose pour apaiser son peuple. qu'il doit faire quelque chose pour retrouver une certaine unité au sein de leur nation. car à quoi bon se déchirer entre eux, lorsque le vrai ennemi est là, sur leur territoire, et qu'il ne fera aucune distinction entre les bénis, les purs et les mutants.
pseudo et prénom ‹ flyingsquirrel. / maëlle âge ‹ la majorité internationale comment as-tu trouvé le forum? ‹ la légende raconte qu'il y a fort longtemps, on m'y aurait traîné contre mon gré pays ‹ celui qui a gagné la coupe du monde (j'vous aime lise et elo me frappez pas) fréquence de connexion ‹ tous les jours, mais parfois c'est seulement sur mon portable donc c'est plus compliqué pour répondre aux messages/mps/rps votre avis sur le forum ‹ canon ofc parrain ? ‹ /// smiley préféré‹ écrire ici gif qui décrit le mieux votre personnage‹
Spoiler:
PINNED UNDER THE WEIGHT 2017-18


Dernière édition par Cal Oshun le Mar 14 Aoû - 12:17, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Cal Oshun
Cal Oshun
Messages : 12
Date d'inscription : 17/06/2018

jtrouverai un titre le moment venu mais jvoulais poster Vide
MessageSujet: Re: jtrouverai un titre le moment venu mais jvoulais poster jtrouverai un titre le moment venu mais jvoulais poster EmptyLun 23 Juil - 20:17


heir of ash and fire
Les lettres tracées sur le papier sont tremblantes, incertaines. L'écriture d'un homme épuisé, brisé, happé par la force des émotions qui ont pris racine en lui. Il a du mal à ordonner ses idées, à formuler des pensées suffisamment cohérentes pour pouvoir les coucher sur la feuille blanche. Pourtant, il n'a pas le choix. Il ne peut pas l'appeler, car il sait que ça serait bien trop dur, pour lui comme pour l'homme qu'il aime. Car il ne veut pas l'inquiéter, car il ne veut pas ressentir encore plus ce manque qui s'ajoute pourtant déjà aux sentiments qui terrassent son coeur. Il sait qu'il ne pourra pas empêcher sa voix de se briser lorsqu'il prononcera son nom. Car les souvenirs sont ancrés en lui, les images gravées sur sa rétine. Parce que la douleur est trop forte, insupportable, et qu'il ne réussit à l'ignorer qu'en se plongeant dans un mutisme dont il ne sort que rarement. Alors il choisit d'écrire une lettre, et même si son écriture le trahit, peu importe.

Adonis,
Launondie est tombée. L'armée de Pollux nous a envahi.
J'ai pu fuir à Firekiro, mais ce n'est qu'une étape. Je me rends à Dragondale, avec ce qu'il reste de ma cour et les habitants de la ville qui ont décidé de me suivre.
Rejoins moi là-bas. J'ai besoin de toi.
Cal

Les mots semblent presque détachés, imprégnés d'une certaine froideur. Ils ne reflètent en rien la vérité. Mais Cal sait qu'il ne peut pas s'étaler sur le papier. Car s'il ouvre les vannes de son cœur, s'il permet au barrage de céder, il ne sait pas comment il réussira à trouver le courage d'envoyer cette lettre. Il ne la relit pas, s'empresse de l'enfermer dans une enveloppe et de la laisser rejoindre les autres.


Les marches du temple sont couvertes de fleurs, de bougies, de mots. Les flammes brillent avec un peu plus d'ardeur, alors que les dernières lueurs du jour commencent à disparaître, cachées par l'imposant bâtiment qui est certes, bien moins impressionnant que celui de Launondie, mais qui n'a pourtant rien à envier à sa beauté. Quelques passants continuent à venir déposer des objets sur les escaliers, tandis que d'autres s'arrêtent pour observer le spectacle avec curiosité. Le regard de Cal s'est lui aussi posé sur les bougies, sur les fleurs de tournesol qui ont été déposées au sol, marque de respect et d'affection, alors qu'il gravissait les marches pour entrer dans le temple. Rien de tout ça n'est pour lui, tout est pour elle. Ça a toujours été la plus grande différence entre eux deux. Lui n'a jamais réussi à gagner l'amour de leur peuple comme elle a pu le faire. Il n'a jamais réussi à toucher les gens comme elle l'a fait, même en ayant passé huit longues années loin de tout. Pourtant, aujourd'hui, il ne pourrait pas plus s'en contreficher. Il est heureux de voir qu'Isaure a réussi à marquer le Royaume de la sorte, de voir qu'elle ne sera pas oubliée, et qu'elle sera regrettée. C'est une maigre consolation, mais il s'y accroche, Cal, car c'est tout ce qu'il peut faire. Un mois est passé depuis sa mort. C'est encore difficile à accepter, difficile à concevoir même. C'est toujours aussi douloureux, aussi. Cal n'est pas sûr que la peine disparaîtra un jour. Ils finiront probablement par s'y habituer, et apprendre à vivre avec. Mais le vide sera toujours présent, la culpabilité et les regrets aussi.

Ils ont attendu la fin de la journée pour que les températures deviennent plus agréables, notamment pour leurs invités qui n'ont pas l'habitude de supporter une telle chaleur. Les derniers rayons du soleil viennent frapper les vitraux colorés du temple, projetant des fragments de lumières sur le sol de pierre. Le spectacle est magnifique, et pourtant, aucun d'entre eux n'y prête attention. Les sourires ont depuis longtemps disparu des visages.

Ils ne sont pas nombreux à être réunis, seuls l'entourage proche, et quelques nobles venus représentés leur famille ou leur nation. Les Oshun sont au premier rang, tous arborant la fleur de tournesol au travers d’un accessoire, symbole de leur famille. Il ne reste presque plus rien de leur belle lignée, de leur fratrie. Il n'y a que Maven, qui se tient à sa droite, le dos droit, le regard sombre. Il sait Cal, à quel point c'est difficile pour son cadet. L'aîné a toujours été plus doué à faire semblant que son frère, mais aujourd'hui, Maven est étrangement calme, comme s'il n'avait tout simplement plus la force de laisser parler son désespoir.

Le bijou d'or représentant le tournesol brille dans les cheveux sombres d'Alaia, à sa gauche. La jeune femme est venue chercher sa main, lorsqu'ils sont entrés dans le temple. Leurs doigts entrelacés, sa paume est chaude dans la sienne. Son autre main est posée sur son ventre arrondi, comme pour protéger leur héritier. Il est reconnaissant de l'avoir à ses côtés, Cal. Pourtant, ses doigts qui glissent contre sa peau ne sont pas aussi réconfortants que ceux d'un autre. Malgré lui, son regard glisse vers la gauche, là où il sait qu'il le trouvera. Il croise les prunelles claires de Laurel, qui l'observent en retour. L'empathie se lit dans son regard, elle sait à quel point la mort d'Isaure a pu affecter son plus proche ami. Il n'a pas eu besoin de lui dire pour qu'elle comprenne. Son regard continue son chemin, et se pose sur la silhouette qui se tient à côté de la Swanson. Adonis ne le regarde pas, son regard est fixé sur l'autel devant eux. Cal le dévisage, quelques secondes. Il sent son cœur battre un peu plus fort, un peu plus vite, le supplier d'aller le retrouver et faire taire sa peine en posant ses lèvres contre celles de son amant. Mais il sait que c’est impossible, ça ne leur est pas permis. Condamné à l’observer de loin, alors que tout son être le supplie de réduire cette distance insupportable qui les sépare. C’est difficile, aujourd’hui, encore plus que d’ordinaire, de supporter cette situation, leur situation. D’accepter que ça ne sera jamais autrement que comme ça, qu’ils n’auront jamais le loisir de se comporter comme n’importe quel autre couple qui s’aime. Qu’il ne pourra pas tenter d’apaiser son cœur grâce à l’aura rassurante de son amant. Qu’Adonis ne pourra pas lui souffler quelques mots à l’oreille dans l’espoir de lui donner un peu de courage, dans l’espoir de réussir à lui faire passer cette terrible épreuve. Ça ne sera jamais comme ça, et même si Cal connaît cette vérité depuis longtemps, aujourd’hui, c’est plus difficile. Car aujourd’hui, ils enterrent Isaure. Car aujourd’hui, il doit lui dire au revoir. Son regard finit par se détourner du visage du Griffith, non sans un pincement au cœur, afin de se reposer devant lui, sur l’autel, sur le cercueil vide qui leur fait face. Comment faire le deuil, alors qu’il sait que le corps de sa sœur ne reposera pas en paix. Ils l’ont abandonné là-bas, entre les mains de ces mêmes personnes qui lui ont pris la vie. L’estomac de l’Oshun se tord à cette simple pensée. La peine, le désespoir, se mêlent bientôt au dégoût et à la haine. Il sent le venin lui brûler les lèvres lorsque ses pensées dérivent vers ces engeances. Il les imagine, profiter de ce qui leur appartenait, de leur ville, se complaire dans leur mascarade, à les prendre de haut comme si la violence dont ils usent leur conférait plus de valeur.

La voix de la sacerdas le ramène à la réalité avec violence. Ses mots résonnent contre les murs du temple. Cal ne l’écoute pas vraiment, il sait que les paroles qu’elle prononce appartiennent au protocole. Son regard est fixé dans le vide, dénué de toute vie, de toute émotion, jusqu’à ce que son tour vienne. « Sa Majesté m’a confié souhaiter prononcer quelques mots en l’honneur de son Altesse Isaure Oshun. » Les prunelles olives de la jeune femme croisent les siennes, et il hoche doucement la tête. Il se détache des rangs de sa famille, lâche à contrecœur la main d’Alaia pour venir se tenir là où la prêtresse se tenait il y a quelques secondes. Son regard balaye alors les différents visages qui lui font face. Quelques secondes, il s’arrête lorsque son regard croise l’ambre brûlante dans laquelle il a pris l’habitude de se perdre. Un instant hors du temps, qui semble durer une éternité, mais qui n’est en fait qu’un moment volé, juste le temps d’un souffle, le temps de quelques mots qui ne seront jamais prononcés à voix haute, mais que Cal lit dans ces prunelles qui le dévisagent. Tu peux le faire. La broche en tournesol accrochée près de son cœur brille légèrement sous l’effet des quelques rayons de lumière alors qu’il s’éclaircit la voix. « uc »


Son regard balaye la ville en contrebas. Cette ville qu'il considère comme une étrangère. Une cité qui n'est pas la sienne, mais qui l'accueille aujourd'hui, comme une femme qui recueille l'enfant rendu orphelin par la guerre. Le soleil brille dans le ciel, comme si la tragédie n'était pas venue accabler leur belle nation il y a seulement quelques semaines. Ils sont arrivés depuis quelques jours à Dragondale, lui, sa famille et tous ceux qui les ont accompagné jusqu’ici. Les alliés ont commencé à arriver à peine quelques jours après qu’ils ne se soient installés ici. Adonis en premier, puis Merle, les familles nobles de Flamaerin, et Aeristin. Ils ont enterré Isaure, hier. Et aujourd’hui, il doit oublier la peine de la veille pour se concentrer sur ce qu’amènera demain.

Il a passé la nuit auprès d’Adonis. Après l’enterrement, c’était tout simplement trop dur, trop douloureux. Toute une nuit, un luxe qu’il ne s’autorise que rarement. Mais il en avait besoin, désespérément. Il sent encore les lèvres d'Adonis contre sa peau, la sensation brûlante qu'elles laissaient dans leur sillage. Les caresses s'attardent aussi dans sa mémoire, comme si son corps s'était imprégné de chaque sensation, de tout ce que son amant était prêt à lui offrir. Forcés à abandonner leur cocon au petit matin pour rejoindre le Conseil et les alliés, afin de faire le point sur la situation, et sur le futur, non pas seulement de Flamaerin, mais de tout Aksana. Puis, finalement, il avait fini par revenir ici, dans ses appartements, à contempler la vue qui lui était offerte.

Il ne sait pas depuis combien de temps il est là, immobile, mais bientôt, il sent qu’il n’est plus seul dans la pièce. Il sait qu'elle est là, mais il ne bouge pas. Toujours face à la fenêtre, le regard perdu dans le vide. Il ne contemple même plus la ville et ses bâtiments frappés par les rayons du soleil. Il la sent derrière lui avant même que sa main ne vienne glisser dans son dos, puis contre son ventre. Ses deux bras l'entourent, alors qu'elle vient presser son corps contre le sien. Elle est bien plus petite, Alaia, mais son étreinte est agréable. La chaleur de son corps a quelque chose d'apaisant. Point d'ancrage face à une réalité dont il n'est plus certain de faire partie. Il a donné le change pendant les dernières semaines, mais il a fini par être rattrapé par la réalité et par cette foutue fatalité qui s'abat sur sa tête. "Ils payeront, Cal. Nous les ferons payé pour ce qu’ils ont fait." La voix d'Alaia n'est qu'un murmure, mais la haine et la détermination y transparaissent avec clarté. Il entend la reine, mais il entend aussi la future mère, la fille, la sœur, l'amie, quand elle parle. La femme, tout simplement. La femme dont on a menacé la famille, la femme que l'on a forcé à fuir loin de chez elle. Ils sont des inconnus ici, ou presque, elle encore plus que lui. Des figures lointaines, qui n'ont fait d'apparitions qu'à l'occasion de fêtes, de célébrations. Il n'y a pourtant rien à célébrer aujourd'hui. Mais un jour, ça sera le cas à nouveau. Un jour, ils reviendront avec une victoire à fêter. Un jour, ils reviendront ici, dans ce palais, dans cette ville, avec le sang de tous ceux qui ont osé leur faire ça sur les mains. Et ils s'en délecteront. Un jour, les têtes de Pollux et de ses partisans orneront les murailles de la ville, leurs cendres rejoindront le sable du désert qui les entoure, pour rappeler à quiconque ce qui arrive lorsqu'on ose s'en prendre aux Oshun. Un jour, ils payeront. Il se le promet, Cal, et il le promet à Isaure, à Isalis. "Je sais."

Et désormais, il n’y a plus que la haine. Même si la tristesse est toujours présente, même si le manque fera toujours parti de lui, il n’y a plus que la haine, qui envahit son corps avec violence. La haine qui vient noircir son cœur, faire briller son regard avec une détermination nouvelle.

Ils payeront, tous.


PINNED UNDER THE WEIGHT 2017-18

Revenir en haut Aller en bas

jtrouverai un titre le moment venu mais jvoulais poster

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAFE HAVEN. :: La partie RP :: Aksana-